Miss Cabotine

Miss Cabotine

Lettre d'amour... pour toi F.

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Par où commencer?

Je ne sais comment aborder le sujet, c'est-à-dire, ma rencontre avec F, sans que ma vulve ruisselle de plaisir. C'était un vendredi soir glacial de janvier, où je passais la soirée sur le web. F. m'aborda à la suite de la publication d'une photo sur mon site.
 
Dès cet instant, il se mit à faire partie de ma vie, de mon intimité, de tout mon moi (devrais-je dire). Comme un éclair d'été qui foudroie le ciel en pleine canicule! Une chimie invraisemblable s'est infiltrée entre nous, une explosion d'émotions de toutes sortes, un feu d'artifice!
Comment un homme peut-il autant distraire mes pensées, s'immiscer dans ma bulle, mon petit monde juste à moi, sans jamais l'avoir rencontré?
En allant me coucher ce soir là, j'étais dans un état extatique. J'avais même peur que mon corps ne supporte pas tant de frémissements.
 
Après quelques jours, je me décidai à l'inviter chez moi, rue du vice. Je lui téléphonai. 
Il accepta mon invitation sans hésitation, avec le sourire (que je devinai dans sa voix) et sûrement un début d'érection!
 
Lundi 20h17.
 
À vrai dire, une nervosité mêlée de frénésie s'empara de moi. Mon coeur battait à un rythme anormal, mes mains étaient moites mais mes yeux bleus, eux, étaient pétillants comme des bulles de champagne! Je m'étais permise une « séance beauté » dans ma baignoire avant son arrivée avec tout plein de mousse!
Je versai dans l'eau quelques gouttes d'huile essentielle de pétales de rose (ma fleur préférée) avant de m'introduire dans mon infime paradis exotique.
 
Je savais qu'il aurait cette envie, ce besoin d'humer mon intimité, me toucher et me goûter. J'espérais que mon odeur corporelle le rende fou (de moi) et, bien sûr, qu'elle s'imprègne très longtemps dans sa mémoire.
Je sortis finalement du bain. Je me parfumai d'une eau de toilette très délicate. J'enfilai un corset de couleur bourgogne, acheté lors d'un voyage à Vienne et une petite culotte (disons) assez irrésistible. Pour conclure, je revêtis une jupe en velours noir qui mit mes courbes en valeur. Rien pour habiller mes pieds; que mes ongles vernis.
 
Dès le moment où je lui ouvris ma porte, ce fut la rencontre de nos regards. Comment vous expliquer, ces yeux verts si sensuels, si beaux, si désirables... 
 
J'avais envie de cet homme, de son corps, de son âme, et ce, depuis ce fameux vendredi soir. Il était là, devant moi, avec ce sourire splendide, comme sur les photos que j'avais vues de lui quelques jours auparavant.
Il était mon magnifique à moi, juste à moi, du moins pour ce soir.
 
Il déposa un baiser sur ma chevelure brune, puis sur ma joue et termina son parcours sur mes lèvres tremblotantes. Nos langues firent connaissance. Dans mon empressement, je lui mordis la lèvre supérieure, je me rattrapai en l'embrassant impétueusement. Nos langues s'explorèrent mutuellement comme des aimants. Nous fûmes incapable de les séparer, je dus reprendre mon souffle! Il en profita pour enlever son manteau et son foulard brusquement. Je le pris dans mes bras et le serrai très fort. 
 
Je sentais mon corps sur le point de vaciller. Nous étions dans les escaliers, je dus m'accrocher à la rampe sur le mur derrière moi avec mes deux mains. Soudainement, tout mon être se figea. J'aurais pu passer la soirée entière à cet endroit précis, à fixer ses yeux. Ces yeux emplis de convoitise à mon égard.
J'étais comblée, si vous saviez!
 
Ma chatte était submergée. Je croisai mes jambes puisque je sentais ce fluide qui s'expulsait de mon vagin et se répandait sur mon entrecuisse. 
Ses mains dans les miennes me retenant contre le mur. Sa bouche effleura mon épaule dénudée. Nos regards. Rien que nos regards. Et l'envie.
J'enlevai son chandail. Mes doigts se mirent à caresser ses seins. Son excitation était palpable. Je me sentais si enivrée par son odeur masculine, ses gestes lascifs, sa voix, sa fixation troublante sur moi. La scène était d'une telle sublimité... j'étais sans mot.
 
Si intense, si violente, cette soif de lui.
 
F. me retourna dos à lui. Il se mit à délacer mon corset d'une sensualité qui me renversa. Me chavira. Le contact de ses mains viriles sur ma peau firent décupler mon plaisir charnel. Je sentis ses lèvres sur mes épaules. Sur mon dos. Sur la chute de mes reins. J'avais les deux bras appuyés contre le mur pour ne pas perdre mon équilibre et mes sens.
 
Il s'agenouilla dans les escaliers. De ses lèvres et sa langue, il se mit à caresser mes fesses. Il me retourna ensuite face à lui. Mon sexe était complètement détrempé. Je sentais le long de mes cuisses couler cette cyprine, la mienne. Il me lécha. Sa langue aborda mon clitoris avec finesse. Je tentais de me contrôler. Mais je savais que tout mon corps était sur le point de céder.
 
 
J'avais une main sur son épaule et l'autre qui tenait toujours la rampe. Je dus m'asseoir dans l'escalier car j'étais sur le point de tomber, de basculer.
 Je sentais sa langue me pénétrer, pendant que son doigt s'occupait de ma petite orchidée. 
 
Une marée haute vint frapper mon intimité en plein dans cet escalier en bois. J'étais en nage. Sa barbe était imbibée de mon élixir, j'avais même peur qu'il suffoque. Je dégoulinais.
Je ne me souvenais pas (dans ma vie) avoir crié autant en jouissant. Lorsque je fus en mesure de reprendre mon souffle et d'ouvrir mes yeux, F. fixait mon regard. Il se masturbait devant moi. Je voulus prendre la relève de sa main mais, à cet instant, je sentis sa semence se répandre sur mon visage. Partout. 
Il se pencha et m'embrassa goulûment, puis tendrement.
Je ne sais pourquoi mais à cet instant, je me rappelai ce petit courriel reçu de sa part : « Ce soir, j'ai pas juste envie de te baiser comme jamais... j'ai envie de te faire l'amour, te lécher la vulve avec tant de douceur. »
 
Mes yeux étaient humides. Les siens aussi.
 
 
 
Miss Cabotine
Février 2014

 

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10/09/2014
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