Miss Cabotine

Miss Cabotine

Mon premier anniversaire

 
                            IMG_20160617_085114.jpg


 
 
 
C'est fou comme le temps passe vite. 
Il y a un an, je faisais mon entrée dans le monde virtuel.
Quel monde! Je parle ici du côté « érotique » de ladite chose. C'est bizarre, j'ai à l'instant en tête cette image de Marilyn Monroe chantant : Happy Birthday Mr President.
 
J'ai toujours trouvé cette femme splendide avec ses courbes si féminines. Cette époque, où photoshop, les chirurgies esthétiques et toutes ces absurdités n'existaient pas. Je me dis que j'aurais aimé y vivre mais, en même temps, je n'aurais pas rencontré "mes hommes"...
 
L'idée prit naissance dans ma tête lors d'une nuit d'insomnie. Bien abritée sous ma couette, je me suis remémoré, en regardant la lune à travers ma fenêtre, ces mots d'Alejandra Pizarnik « les vieux rêves m'ennuient ». Je me suis mise alors à rêver à quelque chose d'insolite et cette idée folingue est née. Pourquoi n'irai-je pas à la rencontre de ces hommes que j'avais croisés via le web depuis les 12 derniers mois? Je parle de ceux qui habitent en France, évidemment. Complètement utopique me direz-vous? Probablement.
 
J'allumai ma lampe de chevet ainsi que mon portable. Ma fenêtre était entrouverte. La brise faisant valser mon rideau de voile blanc. Seul le reflet de la lune habillait mon corps. Mes seins s'étaient durcis. J'imagine que le vent y était pour quelque chose.
Je décidai que je débuterais mon parcours lubrique par la rencontre de Yann à Lille. Je lui donnerais rendez-vous, dès mon arrivée à la brasserie La Chicorée, en lui envoyant un texto fort malicieux lui mentionnant que je l'attends impatiemment, assise confortablement, en sirotant un martini blanc. 
 
Ensuite, direction Nancy pour faire plus ample connaissance avec Christophe (ma première rencontre virtuelle) en lui donnant rendez-vous au restaurant L'Arsenal pour une longue discussion en toute amitié. Je poursuivrais ma route vers Dieppe, où, j'irais surprendre Damyen à son atelier de motos en l'invitant au New Haven, à moins qu'il ne m'invite chez lui. Je dois avouer que cette deuxième option me plairait davantage. 
 
Arrêt suivant, Montpellier. Aller faire la bise à Anthony en lui fixant un petit rancard, Place de la Comédie. Et le laisser me guider dans la découverte de ce coin de pays de mes ancêtres, main dans la main comme des gamins. Pour clore ce vagabondage charnel des plus excentriques, je ferais un dernier arrêt à Bayonne pour m'imprégner de l'odeur saline de cette jolie ville (vue tant de fois en photos) mais, surtout, pour partager un verre de mousseux, accompagné d'un petit quelque chose de chocolaté en fin de soirée sur la terrasse du So'Basque, yeux dans les yeux ...avec Xavier. En espérant, que la nuit débuterait par une promenade pleine de romantisme, pieds nus sur la plage et, que le chant des vagues puissent étouffer l'écho de mes cris frénétiques.

 
4h du matin

Étendue sur mon lit, ma tête est remplie d'images de phallus érigés, de clichés de torses nus (et poilus) je raffole, de lèvres masculines qui cherchent l'odeur de mes lèvres intimes. Des images érotiques défilent sans cesse dans mon imaginaire. Je me demande si cela est sain d'aimer autant les hommes et le sexe. 
 
La sonnerie de mon téléphone m'avise que je viens de recevoir un message. C'est R.
« Tu dors ? » Dès l'instant où je vois que c'est lui, je sens ma vulve se liquéfier. Comme j'aime cette sensation! Mes doigts s'immergent dans mon intimité, mes ongles s'imprègnent de ma mouille déjà abondante et se baladent sur mon petit mont fraîchement rasé.
« Non... je suis beaucoup trop mouillée. »
 
Je sais à ce moment précis que sa sublime queue s'est durcie. Je sais également qu'il réussira à me faire jouir comme une déesse avec sa voix chaude et virile. Je m'étends sur mon plancher de bois et m'enroule dans ce voile blanc immensément long qui habille ma fenêtre. Ce tissu, qui gambade sur mon corps, excite ma peau...
 
« Tu m'appelles? J'ai envie de t'entendre jouir, là maintenant ».
Je ne sais pourquoi mais, c'est toujours moi qui doit l'appeler. Je m'exécute, bien sûr.
L'ouverture de ma fenêtre laisse entrer le vent qui fait danser ma chevelure ébouriffée. Mes jambes sont légèrement écartées. Ma main droite caresse cette étoffe qui recouvre mon sexe détrempé. Mes hanches commencent à se dandiner tout doucement sur le plancher de ma chambre. 
 
Sa voix m'enivre. M'envoûte. Pur délice auditif. Je sens mes petites lèvres et mon clitoris en état de turgescence. Le voile qui recouvre mon corps est humide. Je le passe sous mes narines, je chatouille mes lèvres rosées. J'aime cette effluve, celle de ma féminité. Pendant que R. me susurre à l'oreille des mots torrides, je poursuis ma route. Je fais glisser le voile entre mes cuisses, ce qui me fait gémir de plus en plus fort. Nos respirations s'accélèrent, elles semblent synchronisées. Je sais qu'il va exploser d'une seconde à l'autre, je chéris ce moment. L' entendre jouir, et ce, par ses propres mains caressant son membre dur, rend mon orgasme assez bruyant.
Peut-être trop...
 
Après avoir repris mon souffle et mes sens, je retourne me réfugier sous ma couette. 
J'observe la nuit. Disons que nous sommes pas mal amies, elle et moi. Je me surprends même à lui confier mes rêves les plus troublants et les plus émoustillants. La lune et les étoiles me tiennent compagnie sans me juger. J'avoue attendre ma prochaine nuit d'insomnie, fébrilement.
 
Épilogue
 
Lorsque l'écriture de ce billet fut achevé, je l'ai fait parvenir à F. pour qu'il me dise ce qu'il en pensait. Après l'avoir lu une première fois seul, il m'a téléphoné pour me le lire à voix haute. J'ai pris la direction de ma chambre et me suis installée sur mon lit. Il a débuté la lecture de mon texte...
J'ai fait glisser ma main dans ma fente.Son débit était lent et doux. Comme toujours, sa voix était parfaite. Cet instant entre nous, s'est rapidement transformé en un petit moment grivois. Plus la lecture avançait et plus, j'étais transportée. Ma respiration s'est affolée, c'était bon. Même s'il continuait de lire comme si de rien n'était, son excitation était palpable. J'imaginais très bien son engin se gonfler. Un plaisir incontrôlable s'est emparé de mon corps. Une petite secousse . F. n'a eu d'autre choix que de m'imiter. 
 
C'était un mardi matin du mois d'août.
 
 Septembre 2014 / Miss Cabotine 
 


15/09/2014
2 Poster un commentaire